L'humanité ne tenait déjà plus qu'à un fil avant de s'effondrer.

Elle s'est écroulée comme un chateau de cartes, d'abord doucement puis tout d'un coup. Balayée par ce qu'on appelle aujourd'hui la dernière guerre. La dernière des puissants, peut-être, mais la première d'une longue liste pour les survivants.

Le monde débordait déjà avant de se vider à torrent.

Il suffoquait de pollution et de conflits, surchauffait, criait à l'aide sans que les grands ne l'écoutent. Pendant que les petits suppliaient silencieusement, la Terre mettait en garde à coup de catastrophes et de drames.

Ceux qui vous disent que personne ne l'avait vu venir mentent.

L'appât du gain et du pouvoir, la fierté des uns et l'arrogance des autres auront poussé les plus grandes puissances mondiales à entrer en guerre. Et si la Terre mourrait déjà bien avant le fracas de leurs bombes, ils ne semblaient pas s'en soucier.  La victoire était plus importante que la survie car gage de ressources rares, de richesses et de secrets. Ils ne gagnèrent pourtant que la naissance d'une nouvelle ère.

C'est de la main de l'homme que l'humanité tomba.

Les monstres et les mutants qui foulent aujourd'hui et depuis dix ans le monde ne sont pas des créations divines, mais la conséquence de leurs actions. Ceux qui ne sont plus là pour y faire face. Ne reste que quelques chanceux, derniers remparts, derniers survivants d'un temps qui n'est plus. Ne reste que les horreurs qui sont nées des radiations et bombes chimiques. Ne reste que l'espoir d'un jour trouver une solution.

En attendant, il faut survivre.
Mais survivre ce n'est pas vraiment vivre.